[Bref] En Thaïlande, les vapoteurs demandent à l’Ombudsman d’intervenir pour faire cesser la répression

Détenir une vaporette en Thaïlande peut vous faire condamner, pour importation d’un objet illicite, à dix ans de prison et une amende d’un million de baths (26’000€). Depuis le 12 décembre 2014, la junte militaire a interdit les produits de vapotage. Depuis des arrestations de vapoteurs bourgeonnent de manière aléatoire au gré des humeurs arbitraires des forces de l’ordre. La presse locale fait parfois l’écho de ses arrestations absurdes, de la vieille dame ayant arrêté de fumer avec le vapotage à la jeune starlette du web contrôlée avec une vaporette dans sa voiture, où même le touriste suisse mal-informé de la situation.

L’Ombudsman saisi de l’affaire

L’Ends Cigarette Smoke Thaïland (ECST), l’association des vapoteurs « pour en finir avec la cigarette fumée », s’est adressé au Directeur du département des droits de l’Ombudsman pour que cette interdiction soit reconsidérée. L’Ombudsman, qui a un rôle de médiateur lors de contentieux entre citoyens et pouvoirs publics, est officiellement entré en matière pour « enquêter sur la légalité de la prohibition du vapotage en Thaïlande ».

L’ECST entendu au Ministère du commerce

Dans une situation réglementaire considérée comme la pire au monde par les spécialistes du domaine, l’association des vapoteurs de Thaïlande active les leviers à sa portée pour faire bouger les choses. Le 12 octobre, une délégation de l’ECST était reçu au Ministère du commerce, qui a ouvert un examen sur la question du vapotage depuis le 8 octobre. Les représentants des vapoteurs ont remis entre autres documents, une pétition de plus de 40’000 signatures pour légaliser le vapotage en Thaïlande.
Marit Karunyawat, représentant de l’ECST, fait valoir, dans le journal Asia Times, que régulariser le vapotage serait bénéfique à toutes les parties. Les usagers ne seraient plus en prise avec une répression absurde et arbitraire et ils trouveraient des produits avec plus de sécurité sur leur qualité. Surtout, les fumeurs auraient accès plus facilement à un moyen de réduction des risques reconnu, alors que le tabagisme touche une large part de la population. En régularisant les produits de vapotage, les pouvoirs publics pourraient les réglementer et en contrôler les conditions de vente.

De son côté, Roengrudee Patanavanich, responsable adjoint du Centre de recherche sur la lutte antitabac, reconnait qu’il y a de plus en plus de vapoteurs en Thaïlande et dans le monde. Cependant, selon lui « jusqu’à 30,5% des personnes qui vapotent pensent, à tort, que celles-ci ont un bon parfum, sont sûres et modernes et sans additifs ». Seront-ils entendus dans un pays où l’Etat détient le Monopole du Tabac de Thaïlande ?

L’ECST a reçu une réponse d’entrée en matière de l’Ombudsman:

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