[Bref] En Islande, la vape est "un miracle" de santé publique

En 3 ans, 10'000 islandais ont lâché les cigarettes pour la vape
Une impressionnante chute de 37% du tabagisme en trois ans. En 2014, 35’000 islandais, soit 14% de la population adulte, fumaient. En 2017, ils ne sont plus que 22’000 fumeurs, 9% des résidents de l’île, selon les dernières statistiques de la Direction de la santé islandaise«C’est miraculeux. Un tel phénomène ne peut pas être négligé», explique le Dr Guðmundur Karl Snæbjornsson à la presse locale (ici en anglais)« Le tabagisme est tombé comme un rocher. Nous n’avions jamais vu ça auparavant », déclare le docteur. Depuis 2008, les ventes de cigarettes se sont effondrées de 50% sur l’île, selon les chiffres officiels (de l’ÁTVR) que s’est procuré le Dr Guðmundur Karl Snæbjornsson. Même s’il est difficile d’établir formellement un lien de causalité, le spécialiste anti-tabac estime que la hausse de vente du snus et, surtout, l’essor du vapotage ces trois dernières années sont liés à la chute du tabagisme. « Les plus grands facteurs ont été le snus et le vapotage, qui ont clairement lessivé le tabagisme », se réjouit-il.

20’000 vapoteurs dont plus de 10’000 exclusifs

L'essor du vapotage a accéléré la tendance

Selon les chiffres de l’enquête de santé, 8% des islandais majeurs déclarent avoir utilisé au moins une fois dans leur vie le vapotage en 2017« Cela représente environ 20’000 vapoteurs au total, dont la moitié au quotidien. Une augmentation d’un tiers par rapport à 2016 où ils étaient 15’000 », souligne le Dr Guðmundur Karl Snæbjornsson au journal Vízir (en islandais)Parmi ces 20’000 vapoteurs, 48% déclarent à l’enquête de l’institut national de santé avoir arrêté de fumer, tandis que 40% vapotent et fument encore. Difficile de ne pas donner crédit au phénomène de vase communiquant entre les 13’000 fumeurs en moins depuis 2014 et les 10’000 vapoteurs déclarant avoir arrêté de fumer. 

Pas de loi anti-vape

Actuellement, l’Islande n’a aucune restriction particulière contre le vapotage. Un projet de loi voulant imiter les restrictions anti-vape européennes de la TPD a échoué au parlement l’an passé. L’audition de spécialistes de santé publique, tels que la Pr Linda Bauld ou le Pr Peter Hajek, avait convaincu les élus de prendre en compte les éléments scientifiques et la parole des usagers contre les écueils du projet de législation. Les résultats de l’enquête de santé semblent confirmer que les députés ont été bien inspirés d’écouter les défenseurs d’une approche de réduction des méfaits. 

https://platform.twitter.com/widgets.js

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.