La Russie s’apprête à réglementer le vapotage de manière distincte des produits du tabac. C’est ce qu’annonce Denis Manturov, Ministre de l’industrie et du commerce, dans un interview fleuve pour Vedomosti, le quotidien économique. Le Ministre révèle que le gouvernement russe a « pris l’initiative de séparer ces appareils en une catégorie distincte, car ils sont radicalement différents des cigarettes et du tabac traditionnels ». L’absence de combustion du vapotage et la réduction massive des méfaits par rapport aux cigarettes justifie un traitement différencié aux yeux du gouvernement. « Les appareils électroniques sont plus sûrs. De nombreux experts, y compris occidentaux, articulent même un chiffre: les moyens électroniques de livraison de nicotine sont 95% moins nocifs que les cigarettes conventionnelles. Le chiffre même peut être discuté, mais le fait que les méfaits sont bien moindres est évident. Par conséquent, la réglementation des produits du tabac traditionnels et des moyens électroniques doit être sans ambiguïté« , explique le Ministre Denis Manturov.
Even Russia is leaving Australia behind…..In a report last week, the Russian Minister for Industry and Trade said smokers should switch to #ecigs, « which will regulated as a “separate” product category because they are “safer” than cigarettes.https://t.co/n3BV7PPXrB pic.twitter.com/JSaYMhy65f— Legalise Vaping Australia (@LegaliseVaping) 25 février 2018
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Fin janvier, un autre article de Vedomosti estimait à près de 4 millions le nombre de vapoteurs russes en 2017. Tandis que le tabagisme a chuté de plus de 20% depuis 2009 selon l’OMS.
L’alliance professionnelle du vapotage en Russie estimait à plus de 2’000 boutiques spécialisées et des centaines de vape-bars, aux côté des près de 50’000 points de vente non spécialisés en 2016. Depuis, le marché du vapotage poursuit sa fulgurante expansion, dépassant 17 milliards de roubles (~285 Fs millions, ~245 € millions). Actuellement, il est aux mains de la vape indépendante qui se base sur une solide culture vape présentée par le site WM. Mais ce marché attire, évidemment, les cigarettiers. « De nombreuses cigarettes électroniques de fabricants inconnus et de qualité inconnue sont vendues sur des sites Web ou sur les réseaux sociaux », avance avec de gros sabots Karina Korotkina, la directrice commerciale de Japan Tobacco en Russie, le mois dernier à Vedomosti. Un refrain que l’on croit avoir déjà entendu plus à l’ouest pour justifier de restrictions contre la vape indépendante…