Les lausannois n’auront pas de bar Philip Morris

Depuis septembre 2016, Philip Morris essayait d’ouvrir un troquet dédié à l’Iqos dans le quartier du Flon à Lausanne. Le cigarettier annonce l’abandon du projet, « afin de répondre au succès que ce produit connaît auprès des fumeurs adultes depuis plusieurs mois dans la capitale vaudoise et son agglomération », explique un porte-parole de la firme lausannoise à la Tribune de Genève. Le Conseil d’Etat vaudois avait refusé, en février 2017, d’autoriser l’usage de la cigarette Iqos au sein du bistrot. Malgré un recours déposé dans la foulée et encore pendant au Tribunal cantonal, ainsi qu’une autorisation de la commune de Lausanne d’ouvrir le « Flagship store », le cigarettier change ses plans. Pourtant, le chef du Département de la santé du canton proposait la semaine dernière encore un compromis vaudois. « Il serait raisonnable de simplement intégrer un fumoir au projet », expliquait Pierre-Yves Maillard au quotidien lausannois le Temps.
Depuis sa sortie en août 2015, les lausannois semblent les seuls suisses à apprécier la cigarette Iqos. Sa part de marché dans la capitale vaudoise est « déjà plus de quatre fois supérieure à la moyenne nationale », selon Philip Morris. Se consumant en 12 bouffées, la cigarette vaudoise ne délivre que 70% de la dose de nicotine que celle moyenne d’une cigarette conventionnelle, selon une étude indépendante. Le consommateur d’Iqos n’a aucune maîtrise du processus et doit se contenter de cette dose réduite, ou fumer une autre cigarette. Contrairement à ce que prétend une démarcheuse de Philip Morris interrogée par le Temps, la fumée de l’Iqos dégage du monoxyde carbone et l’ensemble des toxiques d’une cigarette conventionnelle mais en nettement moindre quantité, selon les mesures d’une équipe de l’Université de Lausanne.

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