Le Ministère de la santé de Nouvelle-Zélande prend une position forte en faveur du vapotage

« Les centres stop-tabac locaux doivent aider les fumeurs qui veulent arrêter de fumer à l’aide du vapotage ». La prise de position sur le vapotage du Ministère de la Santé néo-zélandais est claire et forte. Elle concrétise un peu plus l’annonce faite en mars dernier par Nicky Wagner, la Ministre-adjointe, d’une réorientation de la stratégie pour viser une Nouvelle-Zélande sans fumée en 2015. « Le Ministère de la Santé croit que le vapotage a le potentiel de contribuer à l’objectif ‘Smokefree 2025’ et pourrait briser les inéquités de santé actuelles », explique le communiqué. Le Gouvernement s’est décidé à utiliser l’outil de la réduction des méfaits face à l’inefficacité de la stratégie purement coercitive anti-fumeurs pour les groupes sociaux défavorisés et qui a élargit le gouffre des inégalités sociales de santé.
Les autorités espèrent que le vapotage offre une aide bienvenue à ceux qui voudraient sortir du tabagisme parmi les 550’000 fumeurs kiwis, représentant 15% de la population. « Les fumeurs qui passent au vapotage sont fortement susceptibles de réduire leur risques de santé, ainsi que ceux qui les entourent », résume le Ministère sur la base des rapports scientifiques, avant de préciser que « le vapotage relâche dans l’air ambiant des taux négligeables de nicotine et de toxiques avec aucun risque de santé identifié pour l’entourage ». Les autorités insistent néanmoins que le vapotage est destiné aux fumeurs uniquement. « Il n’y a aucune preuve au niveau international que le vapotage mine le déclin à long terme du tabagisme chez les adultes et les jeunes, et pourrait en fait plutôt contribuer à cette réduction », souligne le communiqué dans ses « messages clés ».
De manière pratique, le Ministère insiste sur l’importance des bouchons de sécurité pour éviter l’ingestion de liquide par les enfants. « Lorsqu’il est utilisé comme prévu, le vapotage ne pose pas de risque d’empoisonnement par la nicotine aux usagers, mais les liquides doivent être dans des emballages résistants aux enfants. Le Ministère de la Santé est en train d’identifier les standards de sécurité pour les produits de vapotage en Nouvelle-Zélande. Dans l’attente, les vapoteurs doivent acheter leurs produits à des sources réputées telles que les vendeurs spécialisés »
Un groupe de travail d’experts sur les aspects techniques de la future réglementation des produits de vapotage a été constitué en juin par le Ministère de la Santé. Le Gouvernement néo-zélandais a annoncé en mars dernier la future légalisation du vapotage sous le statut de produits de consommation courante. Une catégorie résolument distincte des produits du tabac, ce qui ne fait pas les affaires de Philip Morris qui tente d’y introduire sa cigarette chauffée Iqos.

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